Fitness et régime


 Le rapport PNAPS (Plan National de prévention par l’Activité Physique ou Sportive) de la commission Prévention Sport et Santé, du ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la vie associative développe des points très intéressant.

J’aimerais apporter un éclairage en 9 points qui complète les recommandations de ce rapport sur la lutte contre la sédentarité et ses méfaits sur la santé.



1) Le corps humain est un système dynamique non linéaire. La santé, le sport, et la nutrition sont alors des concepts dynamiques. Une pensée linéaire, et des concepts qui n’intègrent pas l’aspect dynamique du corps sont complètement inadaptés pour construire des stratégies efficaces pour la santé et l’activité physique (en particulier la vieille école de pensée basée sur le décompte de calorie). 


2) Le corps humain et son métabolisme (en particulier la gestion de l’énergie) sont le résultat d’un processus d’évolution face à l’environnement. Quasiment tous nos ancêtres humains et pré-homosapiens étaient des chasseurs-cueilleurs en période glacière. 


3) L’insulino-résistance a été un facteur déterminant dans l’adaptation de l’humain à une raréfaction du glucose dans le régime alimentaire des chasseurs-ceuilleurs en période glacière. A notre époque moderne, caractérisée par l’abondance de carbo-hydrates à coût très réduit, l’insulino-résistance conduit à l’hyperinsulinémie (élévation chronique du taux d’insuline) qui est un des facteurs majeurs dans la majorité des maladies modernes 


4) Hyperinsulinémie et la perte des tissus actifs du corps (perdre du muscle par manque d’activité physique) sont les plus importants risques de maladie et de détérioration de la sante dans le monde occidental 


5) Une stratégie efficace et pérenne pour parvenir à un niveau supérieur de santé ne peut se faire qu’en s’attaquant à l’hyperinsulinémie et à la perte de muscle par une diététique et des activités physiques adaptées à nos caractéristiques évolutionnaires. 


6) Un régime évolutionnaire n’est pas n’est pas un régime au sens moderne du terme (restriction de calorie, mais non modification du régime alimentaire). Un régime évolutionnaire prend en compte toute la compléxité du métabolisme humain qui s’est construit dans un processus de sélection. Notre corps n’est pas adapté pour manger autant de carbo-hydrate que notre style de vie moderne nous offre. Le but d’un régime n’est pas fondamentalement de perdre du poids. Il est avant tout d’améliorer la santé et les capacités du corps.


7) Le métabolisme humain est conditionné par l’activité physique. Faire un régime par restriction calorique n’est pas suffisant pour modifier la composition des tissus et le surpoids. Le corps traite la nourriture et les messages hormonaux en y associant le contexte d’activité physique. C’est pour cette raison que l’inactivité et la privation de nourriture sont si contre-productif dans la perte de poids. C’est aussi pour cette raison que le sédentarisme et la pauvreté d’activité physique conduisent à la prise de poids. 


8) Le corps est une machine qui s’adapte. Dans un système de pensée classique, si l’on constate que l’on brule des graisses par une activité d’endurance, alors il sera préconisé de pratiquer une activité d’endurance. La pensée limitante est de considérer que plus on fait de l’endurance, plus on brûle les graisses. Le problème est que le corps s’adapte et par message hormonale demande au corps de fabriquer de la graisse.
Au contraire lors d’exercices anaérobiques (effort très soutenu et bref) le corps brule un peu moins d’énergie (et donc de graisse) mais la réponse métabolique est différente : le corps va produire plus de muscle pour pouvoir répondre à l’effort violent. Et cette augmentation de muscle va aussi augmenter la consommation de graisse.
Voilà pourquoi
la majorité des gens qui vont régulierement en salle de gym ne perdent pas de graisse. Ils s’entrainent de manière contreproductive en travaillant « le cardio » par l’endurance. Par contre ils perdent de l’eau qu’ils ont vite fait de reprendre après la scéance. 



9) La régularité et la monotonie dans les exercices physiques sont contre-productives. Le métabolisme humain est fait pour s’adapter à des « stress » aigus et peu fréquents. Si votre activité est régulière et monotone, le métabolisme va peu à peu revenir à ce qu’il était avant cette activité. Le seul moyen de changer le métabolisme pour atteindre son niveau optimal c’est de pratiquer des activités physiques intenses et irrégulières. Ce qu’on appelle le challenge métabolique.
C’est d’ailleurs une application de la loi de Pareto (des 80/20) si chère à Tim Ferriss. 20% des exercices produisent 80% des effets :).
Courir 30 minutes tous les jours, c’est bien pour le coeur. Cependant vous ne changerez pas de métabolisme, vous continuerez à stocker de la graisse, pour l’exercice de demain. Maintenant faites 2*10 minutes de sprint tous les trois jours, et vous forcez votre métabolisme à changer. Votre corps va arrêter de stocker de la graisse, et se consacrer à fabriquer des muscles pour répondre à la demande incertaine mais future. Le corps va répondre au challenge métabolique auquel il fait face par cette activité soudaine et intense.
Il faut comprendre que notre style de vie est très très récent dans l’évolution de l’homme. Avant cela, l’humain a passé 99% de son temps de vie en chasseur-cueilleur. Notre corps est le fruit de cette période, où la dépense énergétique était consacrée principalement à la chasse (activité intense et brêve) et durant laquelle nous ne mangions quasiment pas de carbo-hydrate surtout sous forme raffiné comme aujourd’hui.
L’introduction des carbo-hydrate dans le régime alimentaire sous forme de céréale de plus en plus raffinées est associée avec l’apparition de maladie dites « sociétale » : les maladies dégénératives, arthérosclérose, diabètes, hypertension, ostéoporose,….


Cela rejoint les travaux cliniques du Docteur Seignalet, et le régime paléolithique du docteur Kousmine.
Associé à la sédentarité, cela conduit à un veillissement prématuré des organismes.
D’ailleurs j’avais lu quelques articles de scientifiques dont les conclusions étaient que notre génération et les générations futures auraient une espérance de vie inférieure à celle de nos grands parents. En particulier à cause de la malbouffe (et l’épidémie d’obésité qui en résulte) et la sédentarité.
Enfin bref :)
Sourions, Respirons, Relâchons-nous et Faisons-nous du bien !!
Coach Dom, Guérir l'être digne