Maladie et moustiques

Le moustique est-il utile ?
La lutte anti moustique est-elle efficace ?
Faut-il asperger la population de produits toxiques - comme cela se pratique depuis des années à Nouméa ?
Quels sont les dangers de cette pratique ?
Quels sont les motivations réelles des collectivités quant à leurs choix face au problème que pose les moustiques ?

Un article inspirant de Jean-Marc Dupuis :

Bon à savoir sur le chikungunya

Chère lectrice, cher lecteur,

Vous ne mourrez probablement pas du chikungunya.

Lors de la grande épidémie qui toucha la Réunion en 2005 et 2006, 244 000 personnes ont été contaminées. 203 sont décédées, soit moins de 1 pour 1 000.

Aux Antilles, on recense pour l'instant moins de 10 décès sur près de 30 000 cas.

Cependant, même à 1 pour 1 000, mieux vaut éviter ce risque, d’autant que la maladie est douloureuse, extrêmement douloureuse, à tel point que les médecins parlent de « douleurs poussant au suicide » !!!

Sur la fiche Wikipédia de la maladie [1], très bien faite, les douleurs sont qualifiées d'« excruciantes », un terme médical qui n'existe plus dans le dictionnaire et c'est dommage. Le mot vient des douleurs atroces éprouvées lorsqu'on vous crucifie.

Imaginez : vous souffrez tellement aux articulations que vous vous courbez comme une feuille morte qui se recroqueville. « Chikungunya » signifie d'ailleurs en français « maladie de l'homme courbé ». Votre tête vous fait si mal que vous craignez qu'elle explose. Votre corps se couvre de boutons rouges qui gonflent et vous pousseraient à vous gratter jusqu'au sang si votre peau n'était pas brûlante et irritée au vif comme lors de la rougeole. Vous avez bien sûr une fièvre intense qui vous cloue au lit, plus des épisodes de paralysie totale qui vous immobilisent pendant des heures. Aux douleurs s'ajoute donc l'angoisse d'être sur le point de mourir. (la suite ci-dessous)